Je peins les femmes. J’aime que les traces qu’elles ont laissées dans l’histoire réapparaissent sur mes toiles. Je peins ma toile en totalité. Puis un nouveau tableau commence, un monochrome que je recouvre de couches de glacis de couleur pour ne garder qu’une présence. Plus on regarde le tableau et plus les détails apparaîssent. Ils se jouent de la lumière, on peut passer à côté sans voir le portrait.
Comme la chambre noire du photographe, c’est l’oeil qui est le révélateur.
Juste un baiser -30F
Francoise Gilot- 130x97-60F
Jeanne Hébuterne - 30F
Suzanne Valadon - 30F
Conchita Rosa - Huile sur toile 195x130
Amy - Huile sur toile - 30 F
romy- love David
Une homme, une femme - 197x130 - Huile sur toile
Brou de noix
On retrouve avec ce travail au brou de noix, une démarche chère à Nicole Bousquet, l’effacement. L’effacement… ou ne serait-ce pas l’inverse, la permanence ? Ce qu’il reste au-delà de la superficialité, des artifices. Après ses peinture à l’huile où les traits et les nuances infimes disent la profondeur des sentiments, cette nouvelle série impose avec force ses caractères bien trempés : Fanfonne Guillierme, Claudel… Et toujours, cette force du regard qui jaillit jusqu’à nous.
Le brou de noix est un matériau naturel exigeant. Pendant une nuit, l’œuvre et l’eau fusionnent, dérivent ensemble vers d’autres formes. Au matin, l’artiste reprend cette libre création et la travaille à nouveau, attrapant au vol les heureux hasards nocturnes tout en revenant sur son motif. L’œuvre finale ne peut être retouchée, elle doit exister avec sa part d’imperfection qui fait son humanité.
Avec l’énergie qu’on lui connaît, ce mélange de douceur et de ténacité, Nicole Bousquet apprivoise une matière faite couleur qui est aussi la trace de l’instant, la pureté implacable, l’alchimie des éléments.
Maria C. La Traviata - 120F (195x130)
